dimanche 12 décembre 2010

L'asthme, l'allergie, les médecines "alternatives"...et le bon sens

On lit des choses, sur internet, comme ici, un article très sérieux faisant part d'études très sérieuses sur le danger des médecines "alternatives" dans le traitement de l'asthme.
Le problème est que ces études sont probablement exactes : si on remplace complètement et brutalement un traitement classique de l'asthme, stabilisant les crises, par une pratique "alternative", on court des risques.
Même lorsque ce sont de vrais médecins qui prescrivent ces modifications... il y a deux ans, nous en avons fait l'expérience à nos dépens avec Malo: le Docteur X nous ayant assuré que nous pouvions jeter corticoïdes et ventoline, et les remplacer par des oligo-éléments, des séances d'ostéopathie et des produits divers de phytothérapie. Peut-être efficace, son traitement, on ne le saura jamais parce qu'à la première crise d'asthme (il ne devait plus en avoir) nous avons repris le traitement habituel, que nous avions toujours en réserve.
Mais voilà, il est trop simple de jeter le bébé avec l'eau du bain.
Les médecines complémentaires, plutôt qu'alternatives, sont là pour accompagner, et pour éventuellement apporter une réponse globale à une pathologie dont la médecine classique ne sait que soigner les symptômes : quelle est la source de la maladie allergique? un dérèglement du système immunitaire... quelle est la cause de ce dérèglement, et comment le corriger? Seules les médecines complémentaires se posent la question.
Ces médecines, ou ces techniques, si elles sont utilisées avec responsabilité par leurs praticiens, ne vont pas à l'encontre de la médecine classique, et ne cherchent pas à modifier ou à contrecarrer des traitements : le premier principe qu'elles doivent respecter est "je m'abstiendrai de tout mal" (serment d'Hippocrate).
Ces médecines ou techniques trouvent et prouvent leur efficacité par les compléments qu'elles apportent : bien-être, accélération de guérisons, effet à long terme, et parfois à court terme, permettant au médecin de réévaluer éventuellement un traitement.

Un exemple personnel : je prodigue à Malo lorsqu'il est en crise des soins de réflexologie chinoise, tout en lui donnant les bouffées de ventoline prescrites par son pneumologue.
Les crises qui passaient en une heure après quatre séries de deux bouffées  de ventoline passent aujourd'hui avec une seule série, deux au maximum.

Il existe aussi des études scientifiques sur les bienfaits des médecines "douces", par exemple , ou ... où l'on voit que le bon sens existe encore.


Hugues de Fleurian

Président du hérisson bleu

3 commentaires:

  1. Nous, nous avons connu les deux, et même les trois : un médecin généraliste qui ne jurait que par les médicaments, un médecin en Allemagne qui ne jurait que par les méthodes "douces"... et nous a interdit (!!) de reprendre le traitement classique : grosse panique ici, en particulier la nuit et lorsqu'on lui téléphonait il nous incendiait en disant qu'il fallait attendre, que les plantes allaient faire leur travail... jusqu'au soir où Malo a fat une belle crise d'asthme... qui nous a conduit à l'hôpital, où on n'a même pas osé dire qu'on avait tout arrêté à la demande d'un médecin, nous n'y sommes plus jamais retournés.
    Et puis un jour, un homéopathe nous a dit : "tout ce qui est bon pour Malo, il faut le prendre, ça veut dire également les médicaments traditionnels. Et puis notre généraliste a écouté notre envie de nous tourner vers des méthodes douces et nous a accompagnés...
    Il est juste question de pondération, de bon sens. Il a raison cet homéopathe. Merci à lui, nous sommes depuis réconciliés avec la médecine classique et les médecines alternatives. Les formations de Hugues en réflexo et chromatothérapie, la mienne en massages bébés enfants, correspondent à notre besoin de pallier certaines lacunes de la médecine classique. En premier lieu pratiquées à la maison, elle permettront bientôt je l'espère, de soulager vos petits aussi.
    Anne

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  2. Complètement d'accord. C'est vrai pour la médecine, mais pas que. Je n'ai jamais rencontré autant de parents avec une telle peur de mal faire. Et c'est peut-être bien aussi un peu de la faute à tous ces pédagogues, psychologues et autres soi-disant détenteurs d'un savoir quel qu'il soit. Les choses se passent alors comme si chacun d'entre nous était dépossédé de son libre arbitre. J'attends le retour du bon sens. Ce n'est pas encore pour tout de suite hélas.

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  3. Tu as raison Josiane, cette dépossession même de notre rôle de père ou de mère, c'est terrible. C'est ce dont on souffre souvent lorsqu'on a un enfant malade. On est si souvent dans le doute, que du coup, toute hypothèse nous remettant en cause (parce que la culpabilisation fonctionne toujours !) est un nouveau coup de matraque.
    Il faudrait réapprendre à se faire confiance.
    Peut-être que la solitude est pour beaucoup, aussi. Ceux qui prêchent pour leur paroisse ou leur docte peuvent se faufiler dans les fissures et le font si bien qu'ils bousillent nos relations avec nos propres enfants...
    Exactement comme ce célèbre pédo psy qui dit qu'allaiter un enfant trop longtemps le rendra stupide et qu'il en serait même à signaler sa mère !!!

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Vos ptites causeries c'est par là...

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