Pizzas poussin sans oeuf pour petit Minou

ça c'est la boîte à Bento de Hugues et les sandwiches de Diminou
je sais je sais, ça n'a rien à voir mais bon j'ai pas rien d'autre sous le coude là...

Au risque de navrer certains chefs (de meute, de tête, de couvre et autre chefs), ce soir encore, je n'ai pas pu résister à ragougnasser dans ma cuisine toute petite riquiquite même pas équipée (ouais enfin ma priorité dans cette maison c'était l'environnement quoi hein...).


Après une séance piscine d'enfer au milieu de milliards de milliards de bestioles, à deux, trois et demie ou même cinquante pattes qui éclaboussaient à qui mieux mieux, après une pluie torrentielle par toutatix et bélénos-laissez-les-moi qu'on en était tout ébaubis en nous retrouvant enfin dans la voiture sur le parking transformé en pataugeoire, on l'avait bien mérité par l'oréal (ouais je sais, je boycotte je boycotte, mais je pouvais pas m'empêcher de la faire celle là même si elle est nulle).


Donc de retour ici, un diminou qui poursuit sa séance de natation histoire d'évacuer les minicrobes qui pourraient lui causer de beaux dégâts sur la peau, un touptiminou en train de jouer à la  bonne paye avec les grands, fallait qu'on s'y mette : pizza pour tous !


Euh après l'avoir balancé façon Abraracourcix (c'est ici pour la bio), je me suis retrouvée bien seule dans ma cuisine...
Je l'ai fait justement comme dans je ne sais plus quel album d'Astérix et son gros copain-pas-gros (là ousqu'ils sont esclaves làààà, mais siiiii!!mais peut-être les hérissonautes pourront me le dire ;), un peu à l'arrache comme ça dans le chaudron...


Et tout ça a donné... de rigolotes petits pizzas toutes jaunes qui mériteraient qu'on se penche sur leur petit cas, histoire qu'elle soient plus jolies et sans doute plus meilleures.
Désolée pour la photo, je n'ai vraiment pas eu le temps... mais j'essayerai promis une prochaine fois.


Donc dans mon chaudron voici ce que j'ai mis - avec quantités approximatives. J'ai un peu honte... en vérité je pense que la cuisine c'est comme la chimie et que le dosage a son importance... et pourtant je suis tellement toujours au bord du gouffre (temporellement parlant j'entends) et si loin de mes 12000 livres de cuisine planqués dans l'escalier là où tout le monde est sûr que je ne pourrai pas les attraper (au passage je ne sais pas si je dois interpréter ça comme le signe que 1 je sais trop bien cuisiner pour eux, alors j'ai pas besoin de livres 2 même avec les bouquins ça craint alors qu'ils soient à 2 mètres 40 su sol ou à portée de main ça ne change rien...)


Bref.


Donc voici ce que j'ai utilisé comme ingrédients pour mes petites pizzas poussin :


pour la pâte (je vais compter à l'ancienne, verres, pincées...):
farine de maïs 2 verres
Maïzena 1 verre et demie
fécule de pomme de terre 1 verre
tapioca 1/2 verre
sel une pincée
bicarbonate de soude alimentaire (il vaut mieux ^^) une pincée
huile d'olive selon besoin
eau tiède idem
thym frais (de mon ptit jardin :) selon l'envie
et je suis sûre qu'on peut varier : thym ou origan etc.


pour la garniture :
alors question délicate chez nous... selon l'état de mon doudou, la tomate n'étant pas forcément bien tolérée sur le plan cutané donc j'ai opté pour un choix simple, qui m'a simplifié la vie aussi il faut l'avouer...
sauce bolognaise et si vous voulez savoir où ben allez donc là ici


On obtient une pâte friable, moi je l'ai roulée en boudin, j'ai saucissonné le boudin, aplati ces petits bouts sur une plaque huilée, je les ai lissés façon poterie (en fait c'est ce que je préfère, en fait ;) et je les ai tartinés de sauce.


J'ai fait préchauffer mon four assez chaud genre 270, j'ai enfourné à 220 à peu près et les pizzas poussin ont dû cuire 15 minutes à peu près.


Ca donne de jolies petites galettes parfumées toute jaunes (ma farine de maïs est bio et trèèèèès jaune) que tout le monde a aimé ici et qui a un petit goût de polenta. Alors d'abord, faut aimer la polenta.


Bon j'en suis pas super fière. Je l'écris pas pour me vanter. Et je suis même drôlement gonflée, rapport à mes copines qui sont des bombes dans leur cuisine là... moi aussi mais ça serait plutôt napalm...
C'est un message d'espoir pour ceux qui comme moi, ont traversé ou traversent le désert culinaire que j'ai connu, à être dégoûté à l'idée de toute manipulation culinaire après avoir dû procéder à des évictions incroyables et vu, vécu la souffrance d'un proche à cause de rikiki miettes allergisantes bref...


En fait, il faut pratiquer de la même manière que je présente mes assiettes : ça doit être ludique. J'ai trouvé que ça pour arrêter de m'enguirlander avec mon frigo et mes casseroles de cuistot qui se la pètent quelque part au fin fond de mes placards...
(à l'occase, je vous raconte dans quoi je suis trop forte en cuisine. Enfin c'est quoi ma gamelle de la mort qui tue)
Peut-être que finalement la difficulté pour être un virtuose en cuisine, c'est comme au piano. Tant qu'on a l'impression que les deux mains sont liées et tenues à une mélodie stricte alors on est bloqué et même on peut être très nul.
Sitôt qu'on imagine qu'elles jouent toutes les deux en toute liberté chacune une mélodie qui tantôt ensemble s'accordent tantôt s'éloignent alors c'est mieux, on se trouve moins con, moins nul. Et on devient meilleur (ça c'est pas moi qui l'ai inventé, c'est un célèbre compositeur et je n'essayerai même pas de retrouver lequel, je veux pas avoir l'air nulle et en cuisine et au piano hein...)
Suffit d'écouter Chopin. Et aussi Scriabine...Et plein d'autres mais eux, c'est spécial.

La cuisine c'est peut-être pas forcément une partition stricte. Et tant pis s'il y a des ratés. L'harmonie on la trouve alors ailleurs. Chez nous c'est une fête de transformer la cuisine en laboratoire à ragougnasse...