jeudi 17 mars 2011

A taaaaaaaaaable !!!

Hey cookie monster, on mange quoi ce soir ?

Depuis le temps que ça me taraude... bien avant ce que je voudrais vous dire sur la pleine lune mais ça ça viendra.
Juste je voulais livrer une réflexion personnelle sur le nourrissage des fauves ici... sujet qui doit fleurir un peu partout, parce que nombre d'entre nous se posent de vraies questions, que Julie a traité et qui me tiennent à coeur aussi parce que c'est un sacré parcours...
Les courses, j'en viens ou j'en ressors. Jamais vraiment indemne, toujours littéralement épuisée intellectuellement, lasse, découragée. Dans cette actualité où tant de gens ne mangent pas à leur faim, je me sens morveuse d'expliquer combien c'est dur de nourrir mes enfants parce qu'il est question de choix, vitaux et/ou non. Mais en même temps voilà, c'est notre quotidien.
Nous avons découvert les allergies de Malo alors qu'il avait à peine trois ans.
Pour la petite histoire, les médecins ont mis un temps fou (bien trop long) à découvrir le mal qui le rongeait. Il dévorait des pains au chocolat le matin, croquait dans les tartines beurre confiture, avec un enthousiasme extraordinaire.
On m'a tout d'abord demandé d'exclure la moutarde et puis le soja. Et puis il s'est de plus en plus couvert d'eczéma, alternait constipation/diarrhées, les nuits devenaient un enfer et puis, les hôpitaux et puis...
Nous nous sommes retrouvés au pied du mur, avec un placard tout neuf, des habitudes alimentaires et je passerai sur cette étape difficile, moralement, socialement, sur un plan culinaire et puis ne l'oublions pas, financier.
Aujourd'hui, nous gérons quotidiennement les allergies alimentaires de Malo. Lorette, Julie et bien d'autres ont témoigné de l'apport évident en terme de qualité des produits que nous utilisons : toujours frais, non industriels etc. C'est un point positif. Mais cette alimentation nous pousse aussi à revoir notre copie quant à notre consommation (et je me limiterai ici aux aspects nourriture, je pourrais en dire long sur le reste) dans l'absolu.
Aujourd'hui, nous avons plusieurs contraintes dans le choix de notre alimentation :
- les allergies alimentaires de Malo (oeuf, blé, lait, arachide, soja, fruits à coque, moutarde) : contenu ou jusqu'au risque de traces
- les produits chargés d'histamine (alors là les avis divergent mais grosso modo pour une alimentation simple type enfant je dirais le chocolat, les bananes, les fraises, certains poissons...)
- les produits contenant des additifs en tous genres (sauf les bonbons que c'est beau la vie, pas malin mais ce sont les seuls autorisés avec ceux de chez Elise)

Ensuite, nous avons aussi conscience de notre moyen (très petit certes, mais il existe quand même, je veux y croire) d'action sur l'environnement, notre planète et les moyens de contribuer à une gestion équilibrée ou un tant soit peu intelligente :
- pas de produits qui ne soient pas de saison (en ce moment, entorse avec les tomates... pas malin mais voilà...)
- des produits bio (même si je ne rêve pas : les terres sont particulièrement abîmées, les reportages fleurissent aussi là-dessus et je vous laisse le soin de vous documenter tout seuls)
- produits les plus proches possibles de notre lieu d'habitation (ok passe pour les bananes !!!)
- produits qui ne sont pas menacés (ex. les poissons)
- attention particulière portée sur les élevages (respect minimum pour ces pauvres bêtes ! déjà que c'est pas évident pour moi de manger de la viande...), idem pour les produits dérivés
- attention aussi sur l'emballage...
Et j'en passe...
Et tout à l'heure à la poissonnerie ben la gentille poissonnière après qu'on ait fait le tour de tout cela me dit "et puis avec ces catastrophes un peu partout, ben le poisson euh...". Ben oui et en même temps, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire que je m'en contrefichais au fond du poisson, que là, j'étais surtout bouleversée comme tous les êtres humains, par ce qui se passe là-bas, du côté de l'océan Pacifique, où les poissons disparaissent, mais les hommes, eux aussi et dans d'affreuses souffrances.
Et lorsqu'elle a conclu par un très juste finalement "on ne sait plus quoi manger c'est dur", j'ai répondu "peut-être mais nous, on a le choix, on a de quoi manger...".

1 commentaire:

Vos ptites causeries c'est par là...

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